mardi 2 décembre 2008

Chronique civique

Faut que je vous cause de quesque chose que je suis très fier.
Cela ne passionnera certainement pas la foultitude de lecteurs assidus qui se précipitent comme des affamés sur mon blog, la lippe gourmande et l'œil écarquillé, tellement séduits qu'ils en oublient de laisser un commentaire, mais je vais me faire plaisir au moins à moi.
Voici de quoi il retourne. Nous avons sur notre commune un dépôt d'inertes qui, depuis quelques années devenait, vu son accessibilité, un volumineux dépôt d'ordures de tous ordres délicatement déposées par tous les saligots du canton et même d'au-delà. Quand on connaît la beauté du site, on ne peut que partager l'écœurement qui était le mien jusqu'à ce magnifique samedi où, après avoir fait fermer l'accès au site, j'ai invité les bonnes volontés du village à venir ... ramasser des ordures.
Hé ben ils sont bizarres mes administrés. Ils sont venus à plus d'une trentaine soit quasiment un tiers de la population passer une demi-journée glaciale à trimballer de leurs mains (gantées) de vieux morceaux de plastique, des ferrailles rouillées et autres plaques de polystyrène dégoulinantes pour rendre au lieu un aspect plus reluisant. Le tout dans la joie et la bonne humeur !
Voilà pourquoi que je suis fier et qu'on ne me dise pas que ce sont les délicieux tripoux de midi offerts par la mairie qui sont à l'origine de cet élan de civisme.
C'est tout pour aujourd'hui et ça suffit à mon bonheur.

mardi 23 septembre 2008

Chronique authentique

Je l'avais promis, je tiens ma promesse : je balance.
Je balance qui ?
Mes chers administrés qui s'évertuent à me faire regretter d'avoir brigué cette fonction de premier (et unique) magistrat de la commune.
Quelques exemples donc.
Premier rendez-vous de la journée. Un monsieur très sérieux qui vient me dire que son voisin n'a pas de papillon d'assurance sur son pare-brise.
"D'accord, Monsieur, mais en quoi cela regarde-t-il le Maire ?
_ Hé ben s'il renverse mon gamin !
_ S'il le renverse, il ira à l'hôpital.
_ Oui mais s'il n'est pas assuré ?
_ Cela ne changera rien aux dommages."
Je me suis gardé de rajouter malgré l'envie que j'en avais : "Peut-être voulez-vous connaître le prix de votre gamin ?"
Deuxième rendez-vous.
Une dame me détaille en long et en large la dispute qu'elle a eue avec un de ses voisins qui s'est permis de l'insulter copieusement.
"Je comprends très bien votre courroux, madame, mais en quoi puis-je vous être utile ?
Si les proportions du conflit vous inquiètent vraiment, la gendarmerie se fera un devoir de venir à votre secours."
Tonnes de paperasseries à éplucher et remplir à la Mairie entre-temps.
Troisième intervention sans rendez-vous celle-la.
Un gamin arrive tout essoufflé en me disant "Monsieur le maire, il y a un début d'incendie à côté de chez nous !
_ Est-ce que vous avez prévenu les pompiers ?
_ Non, Maman m'a dit de venir vous chercher."
Une minute après, je fais passer des seaux pour venir à bout du sinistre.
Mais bon dieu, vont pas comprendre à force que je suis pas plus psychiatre qu'assistant social ou flic ou pompier ?
Sûr qu'un jour y en a un qui va venir me chercher parce que son petit veut pas manger sa soupe !

Bon je sais, ma chronique aujourd'hui elle est pas drôle ni pouétique ni philosophique. Par contre, elle est authentique.
Juste pour vous dire que si un jour l'envie vous vient de vous faire écharper, faut savoir à quoi vous attendre !

jeudi 11 septembre 2008

Chronique cathodique

Comment résister devant le succès fulgurant de ma résurrection bloguistique qui a suscité une foultitude de commentaires enthousiastes autant que dithyrambiques. Merci à tous et même à ceux (encore plus nombreux je subodore ) qui, par pudeur certainement, n'ont pas osé se lancer dans une petite phrase d'encouragement.
Je m'en vais donc vous narrer un petit moment de ma vie quotidienne qui ne concerne pas la mairie pour l'instant (faut savoir en sortir un peu), mais ma vie de couple.
Figurez-vous que ma charmante épouse s'est entichée de télé réalité.
Autant vous dire que cela me désole mais, après tout, elle fait ce qu'elle veut.
J'ai quand même beaucoup de mal à admettre que l'on passe des heures à regarder survivre des gugusses d'une banalité affligeante qui ont été choisis plus pour leur plastique (leur cul en fait) que pour la vivacité de leur cerveau. Souvent avec eux, la réalité dépasse l'affliction.
Mais voilà-t-y pas qu'il y a quelques jours ma chère et tendre m'a avoué avoir l'intention de s'inscrire à l'une de ces sous-émission !
Je vous rassure tout de suite, ce n'est pas à "l'Ile de la Tentation" ni à "Secret Story" ou à Koh Lanta. Non, elle a beau être bien conservée, son âge (que je cacherai) est rédibitoire pour ce genre de niaiseries.
En fait, elle veut être candidate à "Un dîner presque parfait".
Pour ceux qui auraient la chance de n'avoir jamais vu cette émission ... de CO2 (vous pouvez remplacer le 2 par un N), le principe en est aussi simple que désolant.
Une dizaine de pélucres s'invitent tour à tour à un repas qu'ils ont élaboré chacun sous l'oeil des caméras. A la fin des agapes, chacun, selon les sacro-saintes règles du patinage artistique est appelé à exhiber un numéro sur un petit carton pour noter, la mise de table, la qualité de la cuisine, l'ambiance du repas etc... Le gagnant emporte je ne sais quoi après s'être fait abondamment critiquer par les autres couillons qui veulent démontrer leur excellence dans le savoir-vivre.
Alors moi je dis non.
Tous ceux qui ont eu l'heur d'être nos commenseaux pourront le dire, ma femme est incapable de faire un dîner presque parfait. Elle ne fait que des dîners parfaits.
Alors pourquoi cette lubie ?
Je renonce à chercher à comprendre, mais n'oubliez pas, si vous avez l'honneur d'être invité à notre table, de vous munir d'un seul pannonceau gravé d'un 10 magistral.

jeudi 4 septembre 2008

Chronique micro-politique

J'attendais une foultitude de demandes pour reprendre mes élucubrations sur mon blog.
Merci Denis, merci Steph, merci Jonas. Vous êtes médaillés dans mon classement. Trois médailles d'or d'un coup. Roselyne remballe tes sabots, Laporte prends-la, Sarko occupe-toi de ton Clavier, je reprends le mien.
Oui, moi, j'ai des amis qui peuvent envahir mon domicile quand ils veulent, je n'exigerai pas la
démission du préfet.
Par contre, des récriminations, j'en ai.
Six mois de petite mairie, six mois à vivre un quotidien fait de pleurnicheries diverses et variées : les chiens aboient, la caravane ne passe pas, le lampadaire est grillé, la lumière empêche les papillons de nuit de se reproduire, les jeunes ne sont plus ce qu'ils étaient, ce village est en train de mourir, j'en passe et des plus mauvaises ...
A côté de ça, il faut que tu t'intéresses à l'intercommunalité, aux S.I.V.O.M., S.I.C.T.O.M, Communauté de Communes, Pays, Conseil Général, Conseil Régional ...
Voui mais voilà, moi, tous les matins je vais de chez moi à la mairie (50 m) et ça me prend trois quarts d'heure parce qu'on m'interpelle sur ces p... de chiens, ces p... de lampadaires, ces p... de voisins, ces p... de poubelles, ces p... de chasseurs.
Et moi, des services techniques, des polices municipales, des cellules de soutien psychologique, j'en ai pas !
Alors je vais au charbon, je mets les mains dans le cambouis, je donne de ma personne, je me fais beaucoup d'ennemis (un sur deux par rapport aux demandes ... celui que je n'ai pas satisfait).
Et ben tu veux que je te dise, ça ne me déplaît pas. Et ça ne déplaît surtout pas aux Hautes Instances qui sont trop heureuses de trouver des couillons qui montent en première ligne pour gérer la pénurie aussi bien humaine que financière dans laquelle elles les maintient.
Tout ceci pour dire que j'accumule les anecdotes que je compte bien réunir dans un florilège dès que ma fonction m'en laissera le loisir.
Ecrire, cela me fait (et me fera du bien) à condition que je sois lu.
A bon lecteur salut !

samedi 26 avril 2008

chronique anecdotique

Il faut absolument que je narre ce qui m'est arrivé hier après midi dans les rues de notre charmanre bourgade.
Je me déplaçais automobilistiquement pour me rendre à mon jardin, lorsque d'un groupe de marcheurs que je croisais se détache un individu qui me hèle de manière très ostentatoire.
Je m'arrête donc à sa hauteur pour m'entendre dire :" Et alors, tu ne l'as pas mise mon affiche ?"
Moment d'angoisse sachant que je suis physionomiste au point de ne pas reconnaître ma femme quand elle se lève le matin (non ce n'est pas à cause de l'absence de maquillage, mauvaises langues !)
Ce coup là c'est sûr, je suis atteint de mla maladie d'Alzhei-maire ! Qui est donc ce type qui insiste lourdement ?
"Je te l'ai donnée il y a 15 jours et tu ne l'as pas mise !
_ beuh ... heu ... jeuh... réponds-je de manière explicite.
_ Franchement tu déconnes. Et où qu'il est le maire ?
_ Mais c'est moi le maire ! parviens-je à articuler
_ Arrête, tes conneries, où il est Barral ?
Là je me rengorge :
_ Barral c'est moi. My name is Barral, Jean Barral !
_ Fais pas le con Loulou, il faut que je voies le maire !

Alors là, illumination, soupir de soulagement ! Ce brave monsieur m'avait confondu avec notre employé municipal qui a la particularité (qui donc n'en est pas une) d'arborer la même queue de cheval grisonnante que moi. Je lui explique donc la méprise et là évidemment le combat changea d'âme, la rougeur de front.
Beuh ...heu ... jeuh ... me plagiat-il, en réussissant à bafouiller toutefois "mille excuses Monsieur le Maire.

Etonnant n'est-ce pas ?

vendredi 11 avril 2008

Chronique ubuesque

Alors là je n'en reviens pas !
Il faut absolument que je fasse partager ce grand moment de solitude que je viens de vivre.

Je faisais jusqu'à maintenant une phobie envers les téléphones portables qui n'est pas près de me quitter après ce que je viens de vivre.
Mes nouvelles fonctions m'imposent de m'équiper d'un de ces appareils fil à la patte qui te permet de déranger cinquante personnes autour de toi dans toutes les situations imaginables (j'ai très souvent fait partie de ces cinquante). Mais bon quand y faut, y faut.
Or , et là je pense à une conspiration, voilà-t-y pas que la semaine dernière je reçois, accompagnant un périodique auquel je suis abonné, une proposition de contrat qui me propose un superbe téléphone portable gratuit moyennant, bien sûr, la souscription à un abonnement à peu près raisonnable. Chance ! (pensai-je). Petit instant de réflexion et puis, comme je l'écrivais plus haut, quand y faut, y faut. Commande et aujourd'hui, livraison du petit bijou. Déballage, lecture de la notice (et là c'est pas de l'Ikéa), un véritable annuaire pour te dire que cet appareil sait tout faire à part la vaisselle.
Je me dis que j'ai tout mon temps pour étudier les possibilités de ce phénomène de foire et que, pour l'instant, passer un appel suffirait à me combler d'aise. Je détaille donc la notice à la rubrique "mise en service", suis scrupuleusement les indications qu'elle contient, pour me rendre compte que je ne connais pas mon numéro. J'ai beau feuilleter longuement la liasse de papiers fournie avec l'appareil que dalle ! Par contre ces braves gens ont prévu un service client qui j'en suis certain va m'ôter mon angoisse en me délivrant ce précieux sésame. Et en plus on peut l'appeler d'un poste fixe ce que je m'empresse de faire.
Petite musique pour patienter suivie d'une douce voix d'hôtesse de l'air qui me susurre :
"bienvenue chez nous, nous ne pouvons vous identifier, veuillez taper les dix chiffres de votre téléphone mobile"
Hésitation entre fou rire et grosse colère qui m'amène très vite vers la deuxième solution.
J'ai ensuite repris la notice, que j'ai encore entre les mains, et je vous jure que je vais réussir à lui faire faire la vaisselle à c'te saloperie d'appareil !

mercredi 26 mars 2008

Chronique redéprécivique

Une semaine que je suis écharpé !
Ben je vais vous dire, ça change la vie !
Le regard des gens n'est plus le même. Ce qu'ils investissent sur toi, ça fout les jetons.
Je l'avais bien dit que je voulais rester chasseur, jardinier, grand-père, pêcheur.
, les cannes à pêche, les fusils, les bêches ou autres serfouettes, j'ai l'impression qu'ils vont rouiller !
J'aurais jamais cru que c'était prenant comme ça une fonction de maire.
Bon, c'est vrai, on ne m'a pas mis un fusil dans le dos pour y aller. Vivement que je prenne un peu d'expérience pour maîtriser la chose et prenne le temps de vivre. L'agenda de ministre ça va un moment. Peut-être devrais-je me payer une Rolex mais ma Carla à moi je suis pas sûr qu'elle me suive longtemps dans ma 405 Pigeot pour mes déplacements officiels au bourg-centre ou dans les cocktails au kir et saucisson local.
De toutes façons j'y suis et pour six ans. Putain six ans ! selon la formule reprise par ma première adjointe qui, semble-t-il n'en mène pas plus large que moi.
Enfin, Allez jacter à l'Est, comme disait Jules César (Non j'ai pas pris la grosse tête).

vendredi 14 mars 2008

Chronique çasecomplique

Et bien voilà ! Demain je prends mes fonctions de maire.
Élu au premier tour avec 87% des voix de 80% des inscrits. Apparemment, les injonctions taguées sur les glissières de sécurité n'ont pas eu l'effet escompté.
Bon, ce score, comme celui de toute mon équipe, je l'avoue, a un petit côté république bananière.
Mais je ne vais pas cracher dans la soupe et bouder mon plaisir.
Par contre bonjour la responsabilité. Un tel signe de confiance ça s'apprécie mais ça crée des obligations notamment celle de ne pas décevoir.
Alors c'est parti, on retrousse les manches, on crache dans les mains et on les met dans le cambouis.
A nous les lampadaires grillés, les chiens qui aboient ou qui déposent leurs excréments dans la rue, les voisins qui font du bruit, les caniveaux mal nettoyés ... , bref, tous ces petits problèmes chronophages qu'il faudra gérer avant d'entreprendre des projets plus ambitieux.
La tâche est noble certes mais lourde. Elle va certainement me donner de la matière pour mon blog, mais m'en laissera-t-elle le temps ? ...

dimanche 2 mars 2008

Chronique xénophilique

Quelle folie la politique en ce moment !
Il faut absolument que je vous fasse partager l'hyperactivité électorale qui secoue actuellement notre chère bourgade.
Les faits que je vais rapporter sont rigoureusement exacts je vous l'assure.
En plus des municipales nous aurons le plaisir de nous déplacer dès potron-minet aux urnes le 9 mars pour élire notre futur conseiller général.
Trois candidats à ce poste ont donc organisé, comme il se doit, des réunions d'information dans notre coquette salle des fêtes.
Premier candidat : public : 0 personne
Deuxième candidat quelques jours plus tard : public : 1 personne de nationalité ... anglaise
Troisième candidat : 100% de participation supplémentaire : public : 2 personnes dont une de nationalité ... canadienne et l'autre ... belge.
Sachant que les étrangers ne votent pas pour les cantonales, cherchez l'erreur !
N'y aurait-il pas une certaine désaffection civique chez nos compatriotes ?
Finalement heureusement qu'il y a un petit (pauvre, excusez-moi Mr le Président) con qui prend la peine d'inscrire des insanités sur une glissière de sécurité, ça en fait au moins un qui s'intéresse ! Mais est-il seulement Français ?

lundi 25 février 2008

Chronique dépessivique

Parlons campagne, la campagne qui va se terminer le 16 mars contrairement à celle qui m'entoure et qui me comblera jusqu'à mon dernier souffle et qui enchantera, je l'espère, mes enfants et petits enfants longtemps après moi.
Parlons donc campagne électorale.
J'ai du mal à y croire ! Tu te lances dans un village où tu penses pouvoir amener quelques modestes choses qui te tiennent à cœur. Ton plus gros problème c'est de trouver une dizaine de personnes qui ont envie de s'investir avec toi. En face, personne ! Et pourtant tu te retrouves avec des inscriptions infamantes bombées sur le bord de la route par je ne sais (si, j'ai quand même mon idée) quel individu qui n'a même pas le courage de t'affronter en face.
Bien sûr, il faut relativiser. Après tout ce n'est le fait que d'un petit lâche qui ne signera pas son geste mais cela fait quand même mal.
Alors moi je dis "que fait Sarkozy ?"
N'est-il pas le chantre des valeurs morales ? Ne vante-t-il pas le retour aux fondamentaux de l'éducation civique ou autre ? D'ailleurs il est le premier à montrer l'exemple. Aussi vais-je me permettre de le paraphraser ( j'espère qu'il n'y a pas de copyrights).
Monsieur le président "Casse-toi petit con"
Désolé pour le coup de blues mais sûr, ça ira mieux demain.

lundi 11 février 2008

Chronique économique

J'habite au pays des moutons. Je ne parle pas des autochtones que je croise à longueur de journée dans les rues de mon village (encore qu'en février ils préfèrent pour la plupart rester au coin du feu). Non, je pense à ces ovins bêlants qui paissent paisiblement dans notre garrigue caillouteuse où ils se débrouillent pour trouver une herbe clairsemée qui donne à leur viande ce goût si caractéristique : une viande qui "moutonnège" comme ont dit chez nous.
Et pourquoi que je vous cause de ça ? j'y go (de mouton !)
Figurez-vous que ma femme (je commence à avoir l'impression d'écrire des épisodes de Colombo), ma femme donc est revenue du super marché avec une barquette de viande de ce délicieux ruminant qui affichait un prix défiant toute concurence.
Or et c'est là qu'est tout le sel (d'agneau) de l'histoire, entre-temps mon gendre, que je ne saurais trop remercier, m'avait gratifié de quelques côtes du même herbivore issues d'un élevage local mais dont le prix que je me suis empressé grossièrement de demander dépassait légèrement le triple de celui que ma femme avait dû débourser pour me moutonner (mitonner pardon) un petit plat dont elle a le secret.
Aussitôt, une idée me vint à l'esprit. Pourquoi ne pas tenter une dégustation à l'aveugle ?
Aussitôt dit, aussitôt fait. Hé bien résultat des courses (de chevaux), le mouton de chez nous, il est plus bon que l'autre.
J'entends déjà les Jean Pierre Coffe et compagnie se rengorger : "C'est ce qu'on vous dit, arrêtez de manger de la merde !"
Oui mon gars, mais si je suis tes préceptes, vu mes moyens, je mange un jour sur trois, ce qui serait peut-être bon pour mon léger embonpoint de quinquagénaire et mon hypercholestérolémie (celui-là je l'ai appris avant-hier en allant chercher mes résultats d'analyses et il est pas facile à placer dans la conversation) mais pour le moral c'est une autre paire de manches.
Alors moi je dis : "Que fait Sarkozy ?"
Nous avait pas promis d'augmenter le pouvoir d'achat ?
Je voudrais bien moi, pas arborer une Rolex ou passer mes vacances sur un yacht, mais manger du mouton qui a l'accent de chez nous, ça oui !
Je demande pas 170% d'augmentation de ma pension de retraite ! Ceci dit, si je suis conscient de ne pas faire partie des plus mal lotis, je me suis quand même levé tôt pendant 37 ans et demi et je pense que cela mérite une certaine reconnaissance.
A+

lundi 4 février 2008

Chronique domestique

Ma femme est allée chez IKEA.
Qu'est-ce qu'on en a à faire vous entends-je soupirer (pour les plus polis d'entre vous) ?
J'en serais au même point que vous si les dommages s'étaient limités à la fonte de ma carte bleue.
Mais que nenni ! Elle m'en a rapporté un carton de pièces bizaroïdes supposées, après assemblage, se transformer en un somptueux lampadaire qui viendrait assister les trois autres qui encombrent déjà notre salon ainsi que les huit lampes de chevet qui font flamber mes factures EDF.
Bon, mais ce que femme veut ...
Si ma frappe est un peu nnnnerveuse, c'est que je viens à l'instant de terminer le montage de cette merveille entamé le matin même à 7h35 (il est 16h15). J'ai pourtant suivi les trente-cinq étapes du montage scrupuleusement. J'ai travaillé consciencieusement d'une main (dans l'autre je tenais ce qu'ils appellent la notice).
Hé ben le résultat n'est pas tout à fait à la hauteur de mes espérances (de celles de ma femme surtout). C'est un lampadaire, il marche, mais il ne ressemble pas tout à fait au joli dessin qui illustre la notice. Outre le papier qui forme l'abat-jour que je me suis empressé de déchirer après 2mn30 de montage, il a un petit côté tour de Pise qui m'inquiète quant à son avenir. Peut-être est-ce dû à l'huilier que j'ai renversé et cassé en le déplaçant et qui a redonné un luisant très seyant au carrelage de notre salon. J'aurai pu, me direz-vous, m'attaquer plutôt au vinaigrier, maintenant orphelin, mais je pense que nous allons y gagner en temps (qui est de l'argent je vous le rappelle) car les déplacements du salon à la cuisine se font maintenant en un éclair, quasi automatiquement, les deux pieds au sol, à la Candéloro des grands jours.
Bref vous devez vous douter que les propos que j'ai tenus pendant ce long moment de solitude auraient fait rougir le plus vulgaire des charetiers.
Alors moi je dis "Que fait Sarkozy ?"
Devait pas nous en débarrasser de tous ces étrangers ?
Dehors les scandinaves, go home les vikings ! Je préfère m'éclairer à la bougie et puis chez nous on n'a pas six mois de nuit par an, na !

lundi 21 janvier 2008

Chronique civique

Ça y est, je suis parti, je suis en campagne.
Non, c'est vrai que j'habite un village rural depuis plusieurs années et que je m'y repais de quiétude et de paysages rupestres revigorants. Là, je vous parle de campagne électorale.
Quelle inconscience m'a poussé à m'engager sur cette voie ? Pourquoi briguer les suffrages d'électeurs avec qui jusque là je m'entendais relativement bien (à quelques rares exceptions près) ?
Dieu seul le sait.
Toujours est-il que je me présente.
A moi donc, si je suis élu, les lampadaires grillés, les chiens qui aboient, les voisins bruyants, les plaintes diverses et variées, les réunions à répétition. Être flic, assistant social, médiateur, bouc émissaire, comptable, scribouillard. Fallait trouver un sado-couillon-maso pour le faire. Et le pire c'est que l'on ne m'a pas poussé.
J'en arrive à me demander, maintenant que l'échéance approche, si je n'ai pas envie d'être battu. Seulement voilà, le hic c'est qu'il n'y a pas d'opposant déclaré à ce jour (pas fous les gonzes !).
Alors il faudra que je me fasse une raison. Que celui qui n'a jamais fait de connerie dans sa vie me jette la première pierre.
Mais ce que je sais, c'est que si je suis maire, je n'en serai pas moins grand-père, jardinier, chasseur, slameur d'opérette, frère, beau-frère, oncle ... et blogueur.
Alors A+

mercredi 16 janvier 2008


Il est né le divin enfant !
Noël après l'heure c'est vrai. Mais quel bonheur !
Encore un petit enfant. Voui mais celui-là il va perpétuer le nom. C'est très beauf comme raisonnement mais je l'assume.
Bienvenue bonhomme. On t'a pas préparé une société ydillique mais t'as du bonheur à prendre.
"Mens sana in corpore sano", c'est tout ce que je te souhaite et je fais confiance à tes parents pour te guider sur ce chemin. Et puis tu as de la chance, tu n'auras pas à voter contre Sarkozy (encore que ...)
"La vie appartient à ceux qui rêvent trop" dit Grand Corps Malade. Je t'en parlerai quand tu seras plus grand. J'en ai fait ma devise, peut-être la partageras-tu plus tard.
Tu as tout à apprendre, tout à découvrir. Prends des forces gamin en attendant, elles te seront utiles et surtout permets-moi le plus longtemps possible de cultiver "l'art d'être grand-père".

mardi 8 janvier 2008

Chronique bucolique



Tes photos, Jonas, prises de ta fenêtre sont superbes, mais qu'est-ce que tu dis de celle-ci prise ce matin de la mienne ?
Oh certes, ce n'est pas sa qualité technique que je vante, je m'en suis déjà expliqué.
Elle veut simplement essayer de faire partager un des moments magiques que je vis dans mon arrière pays. Malheureusement elle ne retranscrit pas le bruit des sonnailles qui accompagnent ce troupeau, l'odeur entêtante des moutons, la chaleur qu'ils dégagent, la force tranquille des bergers qui les conduisent.
Ce spectacle " sons, lumières et odeurs", je le contemple depuis ma plus tendre enfance, mais j'y prends de plus en plus de plaisir. Expérience ?, nostalgie ?, vieillesse ???
J'ai aimé la ville et sa vie trépidante. Aujourd'hui je me complais dans ce petit village caussenard où les gens ne sont certainement pas meilleurs qu'ailleurs mais dans lequel ils existent avec leurs qualités et leurs défauts.
Et puis, cela me fait penser à autre chose qu'à Sarkosy (encore que les moutons ...)

jeudi 3 janvier 2008

Chronique mélancolique

C'est vraiment un jour à passer devant son clavier !
Du brouillard, de la neige, de la pluie, du vent à décorner les béliers, une visibilité de novembre à Londres un jour de smog cumulé avec une éclipse de soleil et des programmes télé tous plus affligeants les uns que les autres relayés par une parabole qui retranscrit sur ton écran tous les flocons qui la giflent.
Pour avoir le moral dans de telles conditions faudrait siffler une bouteille de Ricard cul-sec ou apprendre que Sarkosy vient de démissionner.
Pour le Ricard, j'ai donné pendant les fêtes et pour la mominette, j'ai l'impression qu'on va donner pendant dix ans au minimum !
Alors voilà je rumine pour l'instant mon spleen sans idéal et je le dépose sur la toile.
Et en plus je ne sais toujours pas faire o et e liés !
Donc pour cette année meilleurs souhaits à tout le monde