samedi 26 décembre 2009

Chronique cynégétique

Je suis chasseur.
Il paraît que cela ne va pas du tout avec mon personnage.
Hé ben zut, je suis chasseur et fier de l'être.
Assoiffé de sang, cruel envers les animaux, beauf alcoolique, massacreur de la nature ... ça me va bien !
Je reconnais que j'ai longtemps défendu la théorie selon laquelle il n'y a pas plus de cons chez les chasseurs que dans les autres confréries, mais qu'un con avec un fusil ça fait peur.
En fait, depuis, j'ai révisé mon jugement. Il y a plus de cons chez les chasseurs qu'ailleurs, presque autant que chez les supporteurs de foot. Les deux font flamber le score du F.N. (au pays des aveugles le borgne est roi !).
Évidemment je ne me classe pas dans cette catégorie.
J'aime la chasse, ma conception de la chasse.
Oui j'aime les petits matins frileux où le Larzac glacial se mérite quand il se cache pudiquement sous un manteau de brume qu'il faudra traverser en escaladant des collines abruptes et caillouteuses pour déboucher sur un panorama majestueux qu'aucun appareil photo ne pourra saisir dans ses millions de pixels.
Et le perdreau rouge au vol lourd et bruyant, le discret lièvre à la course légère et bondissante, que viennent-ils faire là-dedans ?
Ils font tout simplement partie de cette communion avec la nature. Oui j'aime les traquer, essayer de déjouer leurs ruses, de déchiffrer leurs habitudes. J'aime voir travailler mes chiens, les guider et les récompenser quand ils ont réalisé ce que j'attendais d'eux. Et puis j'aime le coup de fusil, aboutissement d'un moment chargé d'émotion et d'adrénaline.
Et de quel droit enlèves-tu la vie à ces pauvres bêtes me rétorque-t-on ?
Que ceux qui emploient cet argument aillent visiter un élevage en batterie comme j'ai eu l'occasion de le faire. Ils verront qui respecte l'animal.
Et feraient-ils la même réflexion au pêcheur qui laisse s'asphyxier un poisson après lui avoir traversé la bouche avec un croc en ferraille ?
Désolé mais la chasse c'est naturel !
Et je vous garantis que j'ai un profond respect pour les deux bécasses que j'ai dégustées avec mon épouse la semaine dernière et que sans complexe je vais arpenter les bois demain matin dès l'aube pour essayer de croiser le chemin d'une ou deux de ces belles mordorées.

lundi 7 décembre 2009

Chronique syntaxique

Faire des promesses, c'est une chose, les tenir en est une autre.
Je me (re)lance donc dans mes élucubrations webistiques. Oui ce mot est souligné en rouge sur mon ordi, mais je m'en moque. Vais quand même pas me laisser emmerder par une machine qui voudrait m'apprendre la langue française. L'en a chié, elle, sur des bancs crasseux à traquer l'accord du participe passé ? Peut pas comprendre ce foutu engin que si je prends des libertés avec ce magnifique idiome national, c'est parce que je l'aime.
Je l'aime peut-être parce qu'il est tortueux, vicieux et qu'il continue à me piéger après pas loin de 60 ans de pratique. "Je l'aurais un jour, je l'aurais !" Que dalle, c'est lui qui m'aura toujours. Je dois être un peu maso. (Allez encore du rouge, même les abrèv's il en veut pas).
Alors oui j'assume, j'ai un peu honte d'avoir fait chier des gamins pendant toute ma carrière en tartinant de rouge leurs cahiers tachés de sueur et de larmes, mais si, aujourd'hui, quelques-uns se permettent volontairement des libertés envers l'orthographe et la syntaxe, je n'aurai pas tout loupé.
Allez-y les jeunes, le langage texto ne me dérange absolument pas, efficacité avant tout !
Mais prenez quand même le temps de caresser cette langue, de vous l'approprier. Il y a du plaisir à prendre.
Avec cette digression, je sais même plus quelle était l'anecdote dont au sujet de laquelle je voulais vous causer ! (Et là, m'a même pas foutu du rouge c't'ignare !)
Bon ben ça sera pour la prochaine fois.

mardi 1 décembre 2009

Chronique atypique

Pourquoi ce silence prolongé sur mon blog ?
Parce que j'avais honte. Et qu'est-ce qui m'a fait monter le rouge au front ?
Tout simplement le fait que j'ai angoissé mon entourage pendant 4 mois et tout cela pour quoi ?
Pour rien !
Pour résumer, lors du cinquième scanner celui qui devait précéder l'ablation du rein "tumorisé", le chirurgien m'a annoncé tout de go :"finalement, vous n'avez plus rien, je n'ai aucune explication, vous êtes atypique, ça fera 35 euros, au revoir et merci."
Alors là, triple réaction de ma part.
Primo sortir le plus vite possible de cet hosto pour pousser un soupir à faire produire un milliard de KW à un champ d'éoliennes.
Secundo, vent encore mais, cette fois-ci, de colère contre ce milieu médical que je pensais naïvement à la pointe du progrès et qui m'a saboté 4 mois de ma vie me faisant passer un été de souffrance tant morale que physique en me faisant participer au creusement du gouffre de la sécu.
Tertio, un sentiment de honte vis à vis de tout ceux à qui j'ai fait (bien involontairement) partager ces moments de doute, d'angoisse, d'abattement.
Mais comme dit la sagesse populaire : "Un moment de honte est vite passé".
Je vais donc me relancer sur ce blog, en espérant n'avoir pour inspiration que des sujets futiles qui ne manquent pas dans mon petit village gaulois.

vendredi 28 août 2009

Vive les vacances !
5 jours, je me suis accordé 5 jours de congés. Où ça ? brûlez-vous d'envie de savoir.
Et bien moi jusqu'à la veille du départ, je ne le savais pas.
Je savais qu'il fallait que je parte, mais où ?
Et c'est là qu'on me propose gentiment de me prêter un appart à Paris. Y a des copains vraiment sympas ! Merci Bruno et Cathy !
Le lendemain, T.G.V. le temps d'une petite sieste, à nous Paris ! Et ce durant 5 jours.
Alors je ne vais pas vous détailler les péripéties du séjour, rien ne m'a jamais plus indisposé que les soirées diapos vacances chez les copains (et je te raconte pas depuis l'invention du numérique).
Par contre je n'hésite pas à étaler quelques impressions de voyage.
La première c'est : putain que c'est beau Paris !
La deuxième : putain que c'est beau Paris sans les parisiens. Surtout que pour apprécier, ils t'en laissent quand même quelques-uns : des qui te bousculent sur les escalators (tu sais combien il t'a fait gagner de temps le coup d'épaule dont tu m'as gratifié ?), des qui, dans le métro, te tirent une tronche à se marcher sur le menton, des qui croient que tu les insultes si tu dis "bonjour", des qui ont un sourire narquois dès qu'ils repèrent ton accent provincial, des qui sont prêts à te rouler dessus quand ils te voient hésiter sur ton "vélib".
Ben justement en parlant de vélib. Si tu outrepasses le fait, quand même non négligeable, que tu mets ta vie en danger à chaque carrefour (et Dieu sait s'il y en a !), ça c'est une invention qu'elle est bonne. Une fois que tu as passé tes 3/4 d'heure à comprendre comment fonctionne le prêt, quel plaisir, quel sentiment de liberté sur un véhicule de très bonne qualité qui te permets de découvrir la capitale sans forcer (pour la butte Montmartre on a pris le funiculaire, pas fous !) quand la météo, comme c'était le cas, est favorable. Du pur bonheur vivifiant. Merci Mr Delanoë, vous êtes le roi de la pédale.(Facile et de fort mauvais goût je vous l'accorde, ferai mieux la prochaine fois, promis.)
Allez, autre impression parisienne : là-bas, ils devraient être spécialistes en colombidés vu le nombre de ces volatiles qui crépissent abondament leurs murs. Ben non, ils te confondent toi avec ces gracieux animaux roucoulants. Nous ont vidé le jabot, plumé jusqu'à la dernière. Vain Dieu les prix. Z'ont pas dû s'emmerder pour passer du franc à l'euro. 1 franc =>1 euro. Je ne vois pas d'autre explication. J'ai cru un moment qu'on allait devoir rentrer en vélib !
Vous pensez donc que j'éprouve quelques regrets à avoir choisi cette destination. Que nenni !
Le Louvre, la Seine, le Trocadéro, Montmartre ..., moi j'en redemande.
D'ici août de l'année prochaine j'aurai bien réussi à faire quelques économies si je trouve quelques idées lucratives pour ma commune (mise en place d'un système tractolib, instauration d'une taxe oxygène ... si vous en avez d'autres n'hésitez pas à me les suggérer).

mercredi 26 août 2009

Chronique sympathique

J'ai l'impression fugace que ma dernière chronique a quelque peu plombé l'ambiance générale de mon blog.
En tout cas elle aura eu le mérite de m'amener un nouveau lecteur commentateur : Jacques.
Et comme les commentaires apparaissent sous la forme X.. a dit, pour lui ça donne "Jacques a dit".
Vous voyez où je veux en venir ? Vous avez été gosse oui où non ?
Jacques a dit ... que j'allais guérir.
Ben moi ce jeu jusqu'à maintenant je le trouvais un peu con con mais là, j'avoue que j'ai vraiment envie d'y jouer et d'y croire.
Merci Jacques et merci Denis bien sûr.
Et puis promis je vais me remettre au clavier dès que mes administrés me lâcheront un peu la grappe avec le bruit, les odeurs (tiens ça me rappelle quelqu'un !) et je vous narrerai mes congés parisiens.

vendredi 31 juillet 2009

Chronique clinique

Hé ben voilà, j'y suis passé !
J'avais la trouille, j'avais raison ! Tudieu ce que j'en ai bavé !
Tu me diras, maintenant c'est fait, c'est plus qu'un mauvais souvenir !
Ce serait trop facile. Une fois de plus avec ces p... d'artisans, la facture correspond pas au devis.
"Quand on a changé le joint du radiateur on s'est rendu compte que la chaudière était morte".
Mon plombier à moi il m'a aussi fait le coup.
Finalement il doit s'arrondir les fins de moi(s) en étant mareyeur parce qu'en me fouillant, il a trouvé un crabe !
Faut la gober la nouvelle et même s'il y a des tas d'exemples autour de toi de gonzes qui s'en sont sortis comme d'un rhume, ça a quand même tendance à te diriger le moral vers les chaussettes.
Et après tout pourquoi est-ce que j'aurais été épargné ? Tout simplement parce que c'est moi et que j'ai rien demandé.
Maintenant faudra faire avec (enfin sans j'espère dans quelques temps).
Faut que j'ai une vie normale, faut que je me repose, faut que je garde le moral, faut que je sois courageux....
Ben moi je dis faut se mettre à ma place !
Voui j'ai peur et j'en ai même pas honte.
Je me sens comme le gamin qui vient de se ramasser la gueule en trottinette et à qui on dit "c'est rien". Comment qu'il doit le prendre le minot avec son œuf sur le front son nez qui saigne et ses genoux écorchés ?
Allez, je déconne, dites moi que mon rhume y va passer. Même si je doute, ça aide.

jeudi 18 juin 2009

Chronique néphrétique

Je vais enfoncer une porte ouverte, donner dans le poncif basique, la platitude la plus beauf en disant, en écrivant que "tant qu'on a la santé ..."
Parce que moi, ma santé, elle s'est quelque peu détériorée.
Je vous vois venir. "A force de brûler la chandelle par les deux bouts ..., avec sa vie de patachon ..., on pouvait s'y attendre ..."
Hé ben, que nenni.
Z'ont attendu que j'aie cinquante huit ans pour me trouver une malformation ... de naissance.
J'ai tout de suite pensé porter plainte contre ma mère mais il y avait prescription. (Je plaisante ma Maman adorée, et puis, à part ce rein tendon d'Achille, tu as tellement réussi le reste!)
En tout cas, aujourd'hui voilà, la santé je l'ai pas. Et pour tenter de me la rendre y vont me refaire la plomberie à grands coups de bistouri, me récurer le rognon défectueux, me trafiquer la tuyauterie.
J'ai la trouille mais je pense que c'est normal. "Le moral c'est 80% de la guérison" me dit-on régulièrement. Voui mais le moral ça se trouve pas dans un rayon de supermarché.
De toutes façons, quand faut y aller, faut y aller.
Alors à +

vendredi 20 mars 2009

Chronique colérique

Quand j'ai ouvert mon blog, loin de moi l'idée d'en faire un brûlot, une tribune politico- philosophique, j'aime bien jouer avec les mots, tourner en dérision les tracas de la vie de tous les jours peut-être pour exorciser la morosité ambiante, mais là, trop c'est trop.
Comment ne pas réagir aux propos du souverain contife sur le préservatif.
On avait eu Jean Popol II qu'était gratiné, on a maintenant cet empapaouté de bencoït XVI.
Mais, bordel y en a qui ont fait de la taule pour moins que ça !
L'impunité pour un pousse au crime,assassin insoutenable ensoutané, qui trimballe plus une tare qu'une tiare, j'ai du mal à le croire.
Mériterait de se faire sodomiser dans une chambre à gaz ce gugusse.
Je ne sais pas comment on dit "casse-toi pauv'con" en latin mais je vais me renseigner.

Oui à la capote, non à la calotte !

dimanche 4 janvier 2009

Chronique incivique

Je bous, je fulmine, j'enrage.
D'où me viennent ce courroux, cette ire dévastatrice ?
Je m'en vais vous le dire en écrasant les touches de mon clavier de mes deux majeurs rageurs ( si je frappe à deux doigts maintenant !).
Hé bien voilà. Depuis hier, je fais partie des délinquants de la route, des dangers publics qui mettent en danger la vie d'autrui.
Pour ceux qui connaissent ma façon escargotique de me déplacer en véhicule automobile et qui s'en sont abondamment gaussé, sachez que vos moqueries n'ont plus lieu d'être.
Je vous détaille les faits : le 23 décembre à 23 heures, je circulais avec mon vieux diésel poussif sur l'autoroute entre Montpellier et Lunel. Circulation plus que fluide, trois voies entièrement dégagées, visibilité parfaite. Que me prend-il tout d'un coup ? Le pétage de plomb, le coup de folie. Je décide dans une inconscience totale d'atteindre la vitesse maximum autorisée soit sur cette portion 110 km/h. Tout se passe bien pendant quelques temps jusqu'à ce que je passe devant une voiture garée sur la B.A.U. (est-ce bien autorisé ?) qui me gratifie d'un superbe flash illuminant cette fraîche nuit héraultaise. Coup d'oeil à mon compteur : 110 km/h.
Recherche d'explications : un touriste qui veut immortaliser notre superbe réseau autoroutier ? Un paparazzi qui m'a reconnu ?
Non, l'explication, je viens de la recevoir. Infraction prévue et réprimée par l'article R.413-14 du code de la route (sic). Vitesse retenue sur portion limitée à 110 km/h : ....111 km/h. Sanction : 68 euros d'amende et 1 point retiré sur mon permis.
Depuis que j'ai reçu cette carte de voeux, je n'ose plus sortir, j'ai honte, je me cache, j'envisage de démissionner (ne suis-je pas O.P.J. en tant que maire ?). J'ai trahi la confiance de mes électeurs. Je suis un misérable.
La seule chose qui me console c'est que ma contribution bien involontaire va servir à aider nos pauvres et honnêtes banquiers besognieux à qui il est arrivé bien des misères ces temps-ci.