jeudi 8 novembre 2007

Chronique bucolique

Vain Dieu qu'il est beau mon pays !
Cette remarque poétique et judicieuse, je me la fais depuis quelques jours en arpentant mes collines à la recherche d'hypothétiques bécasses (à plumes je m'entends) ou d'une grive grassouillette qui en aurait ras le bol de se goinfrer de raisins dans la plaine entre des fils de fer qui rendent les vignes impénétrables.
Oh que oui qu'il est beau ce Larzac sous cette luminosité si particulière au mois de novembre quand le brouillard l'a aimablement autorisé à laisser ton regard circuler du glacial Aigoual aux majestueuses Pyrénées enneigées. Tu en veux des couleurs. Me font rire avec leurs zappareils numériques qui revendiquent de plus en plus de millions de pixels. Moi, mes deux yeux c'est à coups de milliards qu'ils sont pixélisés.
Alors bien sûr, j'aimerais faire partager mon émerveillement par photos interposées, mais je me heurte à deux gros problèmes. Le premier est technique comme je l'exposais quelques lignes plus haut (si vous ne les avez pas sautées), le second est artistique. Hélas, tout le monde ne peut pas s'appeler Doisneau, Lartigue ou Hamilton. Moi, quand je pose mon oeil contre un viseur ou que je regarde l'écran de mon zappareil numérique (suis pas complètement idiot quand même), je vois ... pas grand chose et surtout pas le panorama que j'espère immortaliser. On peut quand même pas avoir tous les talents ! Du coup, je laisse s'empoussiérer mon Olympus à la maison et je m'adonne au plaisir solitaire de l'admiration béate de mon coin de paradis.
J'ai toutefois décidé aujourd'hui de vous gratifier d'un de mes rares essais photographiques d'abord pour étayer mon propos et ensuite pour faire travailler l'imagination de ceux qui n'ont pas l'incommensurable bonheur de connaître les superbes paysages dans lesquels j'évolue. (Et je vous garantis qu'en réalité, c'est très beau.