vendredi 26 octobre 2007

Chronique technique

La panne, le désert, le vide. C'est vraiment mauvais quand inspiration rime avec transpiration (Encore que Einstein, Albert de son prénom, l'avait réussi dans sa définition du génie : 1% d'inspiration, 99% de transpiration).
Vouais mais voilà, je ne suis pas Einstein et je ne me prénomme pas plus Albert (faut pas accumuler les handicaps non plus).
Hé ben figure-toi (figurez-vous, vous êtes si nombreux à me lire !) que le manque d'inspiration m'a inspiré. Et comment test-ce que cela se peut possible ?
A vrai dire je n'en sais fichtre rien mais toujours est-il que j'ai commis un texte et que je ne résiste pas à l'envie de vous le donner en pâture. Cela se veut du slam, du slam technique selon la formule de mon copain "Grand Corps Malade" dont je ne pense pas vous avoir parlé (ou alors si peu). Là aussi je ne suis pas Grand Corps Malade, merci tout va bien, mais je me suis fait plaisir d'autant plus que le slam technique ne véhicule pas des idées mais est un travail sur les sonorités donc purement technique pour ceux qui n'auraient pas suivi.
Allez zou, on y va.

Vautré sur mon clic-clac

Je cherche le déclic, trouver des mots qui claquent

Trouver une musique sur laquelle je les plaque

Pas pour faire du fric ni gagner quelques plaques

Les mecs qui ont du fric ont tous des têtes à claques

Vautré sur mon clic-clac

Je cherche le déclic, trouver des mots qui claquent

Non pas pour faire chic ou lancer des attaques

J’utilise mon bic et la rime je traque

Oui mais voilà le hic c’est qu’à force je craque

Vautré sur mon clic-clac

Je cherche le déclic, trouver des mots qui claquent

Acharné comme un flic jusqu’au bout de la traque

Récupérer les briques, pécho celui qui braque

J’en attrape des tics, je bosse comme un black

Vautré sur mon clic-clac

Je cherche le déclic, trouver des mots qui claquent

Je sue et je m’applique, je refais des come-back

Je bouscule l’éthique, je passe pas le bac

La poésie antique qu’elle reste à Itaque

Ma quête est héroïque dans tout ce bric-à-brac

Elle serait pathétique si je bossais au black

Mais tout ça est ludique et sans que j’en aie ma claque

Vautré sur mon clic-clac

Je cherche le déclic, trouver des mots qui claquent


Et voilà

lundi 8 octobre 2007

Chronique météo-sociologique

Un violent épisode pluvieux s'est manifesté bruyamment sur notre chère bourgade. D'énormes cumulus ont déversé sur notre paysage des quantités impressionnantes de pluie dont le cumul a atteint un niveau rarement constaté. En bref, mon colon, qu'est-ce qu'on a pris comme flotte sur la gueule !!!
Eh ben tu vois, dans un temps pas si lointain que ça, j'aurais pesté, râlé, nomdedieusé, j'aurais fait la gueule, j'aurais esquissé une déprime. Là, que nenni, j'ai arboré devant ces cataractes une banane démoniaque soulignant une béatitude intérieure profonde.
Et voui, depuis que je vis en osmose avec la nature, je suis en mesure d'apprécier à sa juste valeur le rythme équilibré des saisons. J'ai pu envisager, grâce à ces trombes d'eau, la remontée des nappes phréatiques, le reverdissement des chênes et des buis, la bonne odeur de terre mouillée de mon jardin, la fin de la quête de gouttes d'eau hypothétiques pour le petit gibier que je m'en vais traquer allègrement avec mes chiens qui n'auront plus la langue pendante et le poids de mon panier rempli de pleurotes, de lactaires ou autres bolets.
Bref, le bonheur même si j'oublie certainement d'autres bienfaits de cette pluie salvatrice.
Oh mais ne serais-je point sur le chemin de la sagesse ???

lundi 1 octobre 2007

Chronique musique

Les retraités ne sont plus ce qu'ils étaient.
Bien sûr que j'ai un emploi du temps classique de retiré de la vie active (chasse, pêche, nature, traditions) . Voui mais moi, je fais ce qu'il faut pour rester en osmose avec cette jeunesse oisive qui ne sait pas qu'en travaillant plus elle travaillerait plus (c'est ce que j'ai cru retenir de la cent deux millième intervention de notre hyperactif président).
Quoi que c'est que j'ai fait pour ne pas sombrer dans cette insidieuse léthargie qui mène à la sénilité précoce ?
J'ai tout simplement assisté dans la semaine à deux concerts qui m'ont ravi dans deux styles totalement différents.
Tout d'abord "Grand Corps Malade". J'entends déjà les millions de lecteurs fidèles de mon blog, assoiffés de nouveauté, s'exclamer : "Mais putain il nous en a déjà causé merde" (forcément sur des millions y sont pas tous polis et éduqués). Hé bien j'en reparle parce que je l'ai revu et que je l'ai reaimé. Ce qu'il fait c'est beau, c'est grand, c'est chiadé. Il puise son inspiration dans le neuf trois et il en sort de la vraie poésie, j'irai même jusqu'à de la poésie vraie. (Je rêve de poéter sur le trois quatre mais c'est pas évident !).
Et le deuxième concert me direz-vous ? (si, si, j'ai entendu la question)
Le deuxième concert se passait au Rockstore. D'abord, il a fallu que je rentre : les videurs ont pas l'habitude qu'on leur présente des cartes vermeil. Une fois introduit dans ce lieu enfumé et alcoolisé j'ai encaissé une avalanche de décibels à couvrir le bruit d'un aéroport aux heures de pointe. Mais le pire c'est que ce n'était pas désagréable et surtout, cerise sur le gâteau, il y avait un petit lutin chevelu qui menait la danse et se démenait en cadence sur la scène, plus présent qu'un président à talonnettes sur les chaînes de télé. Que ceux qui savent que ce génial guitariste bondissant était mon neveu Bruno ne me soupçonnent pas de subjectivité, il était le meilleur et d'ailleurs il a remporté haut la main cette finale avec son groupe. (pour les autographes, je peux vous arranger le coup, de même que pour le CD qu'ils vont enregistrer dans la foulée).
Bref, des moments de bonheur comme on aimerait en vivre plus souvent et que je m'applique à multiplier tant que mon déambulateur me permet ces déplacements.