vendredi 30 mars 2007

Chronique artistique

Un pur moment de bonheur, un enchantement, un régal.
Mercredi, j'ai eu le privilège, en génial cadeau d'anniversaire de ma douce et tendre (elle a toujours de bonnes idées, mais là elle a percuté grave), j'ai donc eu le ravissement d'assister au concert de Grand Corps Malade. On est descendus à la ville (il passait au Zénith parce que notre salle des fêtes était occupée par le loto des chasseurs) et là, il a réussi à me faire oublier les embouteillages, les klaxons, les fumées, les odeurs d'échappement.
Si lui est boiteux, je te garantis que ses phrases ne le sont pas. Ah, quel amateur de mots, quel armateur de mots. Une démo de ce qu'on peut faire avec des mots. Il a pas que le corps de grand ce mec là ! Mais c'est qu'il serait foutu de me faire aimer la ville. Avec son texte "sixième sens", il a fait plus pour les handicapés qu'un président buveur de bière en cinq ans.
Tu me crois, tu me crois pas, j'étais tellement bien en sortant que j'ai accepté (OK j'en ai honte maintenant) une invitation au Mac'Do.
Bref, un instant comme on aimerait en vivre plus souvent !

Chronique politique

En voilà une chose dont à propos du sujet de laquelle qu'y faut que je cause.
Pour ceux qui ne le sauraient pas, les élections présidentielles approchent (si, si !).
Et voilà-t-y pas qu'on exige de la mairie de mon village la pose de douze panneaux réglementaires pour que douze gonzesses ou gonzes affichent leur bobine soulignée d'un slogan hachement original du style "votez pour moi".
Alors là, plusieurs remarques :
D'abord les panneaux, c'est cher et je suis élu, contribuable et radin, triple raison de râler !
Les panneaux c'est moche, surtout quand les affiches sont dessus et moi ma mairie mastoc et rustique je l'aime bien (même que c'est mon arrière grand-père qui l'a bâtie) !
Ce principe d'affichage, à l'heure d'Internet et des dix-huit chaînes de télé en moyenne par foyer, moi, il me paraît un tantinet moyenâgeux !
Certains candidats (j'dirai pas les noms) si ils comptent se faire élire sur leur bouille, ils feraient mieux de rendre leurs cinq cents signatures !
Et puis t'en penses quoi, toi, d'une démocratie où les électeurs choisissent leur candidat sur une mèche de cheveux, sur un sourire,sur une moustache, sur un bouton sur le pif ?
Le pire c'est que si les publicitaires le font, s'ils se masturbent la cervelle pour savoir quelle doit être la hauteur du clôcher derrière le candidat, s'ils y engloutissent des sommes énormes, c'est que certainement ça doit marcher !
Alors des conseils, moi j'en donne pas, mais je dis simplement que le sujet vaut le coup qu'on s'y intéresse, qu'on se renseigne, sachant qu'au pays des aveugles, les borgnes sont rois et que parmi les candidats borgnes, il y en a un qui me fait sacrément flipper !
C'est tout.

lundi 26 mars 2007

Chronique technologique

Voilà, il fallait que ça arrive ! Pourquoi ce silence ? Pourquoi avoir laissé dans l'angoisse tous mes lecteurs ? Si, j'en ai deux ! (mon neveu qui est un inconditionnel et un autre anonyme qui est peut-être mon neveu qui se déguise mais ça je veux pas le croire)
Pourquoi donc ce silence écrivais-je ?
Et bien parce que j'ai été trahi par la technique. Je suis débutant, il devrait le savoir ce couillon d'ordi, ce computer ( ça lui va bien ce nom dans ces moments-là). Au lieu de cela il s'est acharné pendant quelques jours à m'afficher des messages d'erreur qu'il a même osé le bougre, c'est à peine si j'ose le dire, me rédiger parfois en Anglais. Grossier avec ça !
Il en fallait plus que celà pour m'abattre. A force de taper sur toutes les touches dans un ordre tout à fait aléatoire, de cliquer à droite et à gauche, de l'insulter copieusement (si, si, un petit peu quand même !), j'ai fini par lui secouer les "bits" et çà lui a plu puisqu'il a décidé de me reconnecter avec le reste du monde.
Alors bonjour le reste du monde, je voulais juste te dire que cette semaine personne n'est mort dans mon bled sur lequel souffle toujours un vent glacial.
C'est tout.

Messages personnels
A mon neveu : "et gamin, je suis ravi que tu m'aies enbloggé et que tu me pousses mais n'oublie pas que tu as lâchement abandonné le tien."

A l'anonyme s'il nest pas mon neveu : "j'ai bien apprécié le jeu de mots"

mardi 20 mars 2007

Chronique météorologique

Y a plus de saisons !
La semaine dernière, dans les rues du village, j'arborais fièrement mes tongs jaunes fluo assorties à mon marcel façon Bidochon. Aujourd'hui, retour des moon-boots en peau d'ours synthétique, des moufles doublées amiante et de la parka dernier cri dénichée il y a quelques années à la Foirfouille.
Eh, M'sieur Hulot et vous les écolos de tous bords, je pense qu'on habite pas sur la même planète parce que le réchauffement de la mienne, moi j'vous jure que j'l'ai pas encore ressenti.
"Y a plus de saisons !" C'est le genre de phrase qui me fait bouillir ! Faut vraiment avoir rien d'autre à dire pour asséner ce type de conneries. C'est du même acabit que "y a plus d'enfants". Et le pire c'est que tu l'entendras de la bouche des mêmes vieux aigris qui de toutes façons n'ont jamais été enfants.
Bref y a une saison en ce moment et c'est l'hiver !
Bon et tant qu'on est dans la météo, t'as vu comme on se moque grave des prévisionnistes satellitophiles actuels. Soit disant qu'ils sont moins fiables que le "bon sens paysan". Alors là, ça me fait doucettement rigoler. "Noël au balcon, Pâques aux tisons","S'il pleut à la saint Médard, il pleut quarante jours plus tard", j'en passe et des pires. Intarissables qu'ils étaient pour inventer ce genre de stupidités. Me d'mande si ils se creusaient pas la cervelle pour faire les malins sur un blog.
En fait si je suis parti sur ce sujet, c'est que ce matin à la radio j'ai entendu un bellâtre (Non je le voyais pas à la radio, mais ce genre de choses ça se sent), un bellâtre donc qui se gargarisait d'avoir trouvé le dicton du jour plein de poésie et de vérité : "quand l'hiver arrive comme un mouton, il repart comme un lion". Et bien moi je dis : "quand un animateur arrive comme un couillon, il repart comme un gros con" !
C'est tout.

lundi 19 mars 2007

Chronique nécrologique

Me voilà dans les starting-blog. Je me lance.
Tu rêvais, lecteur, de connaître la trépidante vie d'un retraité dans un tout petit village du Larzac.
Et bien voilà !
Pour commencer, je rappelle à ceux qui n'auraient pas suivi que, la semaine dernière, nous avons enterré quasiment 3 % de notre population (3 décès en 5 jours). Nous sommes lundi matin et je viens en guise de petit déjeuner d'accompagner le toubib chez un petit vieux du village qui n'a rien trouvé de mieux que de succomber à la mode (c'est le cas de le dire) et donc de calancher gentiment pendant la nuit. On pourrait se croire en pleine canicule sauf que pendant que j'écris, je surveille du coin de mon oeil inquiet les flocons qui papillonnent derrière ma fenêtre. L'explication faut certainement la chercher ailleurs. Mais t'as beau te gausser de l'obscurantisme paysan que tu combats à longueur d'année, tu commences à te demander si un mauvais sort, une méchante malédiction ne sont pas en train de squatter le village. Bon, le dernier qu'a tiré sa révérence, j'laimais pas et je suis pas du genre à penser que les morts, selon la formule que raillait Brassens, sont tous de braves types. Moi, mes inquiétudes et mes angoisses, elles sont plutôt basées sur le fait que je ne sais plus très bien si je suis en train d'écrire de gentilles conneries pour me délasser ou mon testament. Tu te rends compte que si on continue à ce rythme, notre charmant village sera une cité fantôme avant la fin de l'année.
C'est quand même un monde ! Tu te retires loin de la ville et de sa pollution, tu viens respirer un air pur, tu te nourris de salades qui couraient dans les champs une demi-heure avant ton repas, tu as tout fait pour oublier la définition du mot stress et autour de toi ça tombe comme des mouches. Et bien moi je dis non ! La camarde ça suffit ! Lâche-nous la grappe !
Et pour en terminer je lance un appel solennel aux candidats à la présidence de la République : je voterai pour celui qui me promettra la vie éternelle ; (Rigole pas, y sont tous capables de le faire !)(Je parle de la promesse bien sûr).
A bientôt . . . si je suis encore vivant.

vendredi 16 mars 2007

Pourquoi je suis là moi ?
Parce que ce matin, je me suis levé avec une grosse envie de blogger !
Oui mais voilà maintenant que je suis devant le clavier, je fais un bloggage . . .
Mais blog à part, c'est que ça impressionne méchant de savoir que ce qu'on va pondre va partir sur la toile ! J'ai jamais trop aimé les araignées.
Bon mais faut bien se lancer. Je ne peux décemment pas faire attendre les quelques milliards d'internautes suspendus à mon clavier.
Et quoi t'est-ce que je peux leur raconter moi à ces indiscrets, à ces affamés de croustillant, à ces obsédés du scoop ?
C'est pas un journal people que je peux leur proposer. Ce serait plutôt une chronique rurale parce que j'habite un petit village du Larzac de 137 habitants seulement (parce qu'on vient d'en enterrer trois dans la semaine - je vous rassure, ils avaient l'âge pour ça). Et qu'est ce qui se passe dans un bled comme celui-là en dehors des enterrements ?
Réponse : plein de choses.
Alors après tout, j'aurai certainement beaucoup de matière pour meubler l'écran, ce qui veut dire aussi une belle ampoule au majeur droit, seul doigt apte actuellement (vu mon peu d'expérience) à enfoncer avec hésitation les touches de mon clavier.
Autant dire que pour aujourd'hui je frise l'épuisement et que par conséquent je vais reporter à plus tard la narration de mes palpitantes aventures.
(Steph dis-moi que ça marche ou je laisse tout tomber !)