jeudi 30 août 2007

Chronique estivalique

Me voilà prêt, gonflé à bloc, surtout après l'avalanche de commentaires qu'a suscité mon dernier article. (Merci mon neveu de la part du club du troisième âge).
Donc, puisque je vous sens tous et toutes impatients de découvrir mes nouvelles élucubrations webistiques, je me remets donc face à mon écran avec au-dessus de mes genoux un clavier qui me semble avoir multiplié ses touches pendant le court laps de temps que j'ai consacré à mes vacances.
Je m'en vais donc vous narrer quelque anecdote qui a quelque peu éclairci ce putain de temps que nous a valu cet été de merde.
Figurez-vous (si vous êtes au moins deux) ou figure toi Steph, que depuis plusieurs années, nous avons droit dans notre village, superbe certes mais un tantinet apathique, à une animation originale. La criée champêtre que ça s'appelle.
Et en quoi que ça consiste me direz (me diras-tu)-vous ?
Et bien voilà. Une marrante petite demoiselle se déguise en garde-champêtre (képi, tambour et baguettes) et recueille dans une boîte style urne électorale des feuilles de tous formats et toutes couleurs sur lesquelles certains citoyens du village ont plus ou moins laborieusement consigné des impressions, des idées, des rêves (ou des insanités il faut bien le dire).
Le principe est sympa quoique légèrement risqué. Certains règlements de comptes ne volent pas très haut. Mais après tout les carnavals et autres fous du roi ne jouaient-ils pas ce rôle de soupape ?
Il est donc possible pour tout un chacun d'écrire ce qui lui passe par la tête ou par ailleurs.
Or, quand il s'agit d'écrire, je sors tout de suite mon bic pointe large.
J'ai donc produit plusieurs textounets qui ont été lus, comme les autres en place publique.
Voui mais voilà, la place publique est relativement bruyante, les chiens y aboient, les caravanes y passent et la demoiselle garde-champêtre n'a pas une voix de stentor. Alors mon ego en a pris un coup et j'ai donc décidé de mettre au moins l'une de mes productions sur la place légèrement plus étendue que représente la toile (même si de mon côté mon seul neveu semble l'arpenter).
Voici donc ce que j'aurais aimé que l'on entende mieux que les aboiements des clebs ce jour d'août.

"Qui veut mentir n'a qu'à parler du temps"

Si l'on se réfère à ce vieux proverbe, qu'est-ce qu'il a pu se dire comme conneries en cette période.
Pas moyen de croiser quelqu'un (quand le temps le permettait) sans échanger sur le vent, la pluie, les cumulus accumulés, les stratus contrastés, les nimbus nimbés.
Me font rire avec le réchauffement de la planète ! On doit pas habiter la même.
"Planète Larzac" c'est la mienne et elle est différente. Elle est aussi belle battue par un brutal vent du Nord que cinglée par une pluie serrée que pousse le vent marin, écrasée par un soleil flamboyant ou recroquevillée sous un froid glacial. Elle a produit et elle continue à produire des hommes et des femmes rudes, francs et solides.
On n'y trouve pas d'allumeurs de réverbères stupides, de vaniteux absurdes, de rois despotiques, de géographes illuminés, et seulement quelques .. buveurs invétérés.
Saint-Ex, si tu trouves un avion pour descendre de là-haut, viens nous rendre visite et rassure-toi, on ne te demandera pas de dessiner un mouton, il nous en reste encore quelques-uns que les vaches n'ont pas encore réussi à bousculer.
Par contre, n'oublie pas ton K-Way parce que cet été qu'est-ce qu'on se gèle et les prévisions ne sont pas bonnes pour la suite.

Au fait, si on parlait du temps !

dimanche 26 août 2007

Chronique d'Armorique

Les vacances sont finies. Eh oui ! un retraité prend aussi des vacances, il en a le droit.
Et où que c'est qu'il était le retraité-vacancier ?
En Bretagne, en Bretagne bretonnante.
Commentaires ? ... Putain c'est beau.
Plus romantique ? ... Vain Dieu c'est magnifique.
Pour peu que tu saches enfiler un K-Way sans t'étouffer et que tes pieds supportent les bottes en caoutchouc tu en prends plein les mirettes.
En plus on avait un guide. Il avait un joli nom notre guide : Abderrahmane (Nathalie c'est sa femme). Abder, il se serait appelé Loïc qu'il aurait pas fait mieux pour nous faire partager la beauté de ce pays. Fallait le voir humer à pleins poumons l'air frais et chargé de crachin de la baie des trépassés, fixer un regard émerveillé sur l'horizon tumultueux du haut de la pointe du Raz comme un vieux loup de mer, écouter l'air charmé (du moins pendant un certain temps) les bagads et leurs binious et bombardes. Un vrai Breton j'te jure (sauf que celui-là il était un peu plus bronzé que les autres).
Avec sa famille, ils nous ont concocté un séjour aux petits oignons. De vrais amis comme tout le monde aimerait en avoir. (Ceux-là t'y touche pas ce sont les nôtres).
Bref des vacances superbes qui vont me permettre de repartir du bon pied et donc certainement de renoircir les touches de mon clavier avec mes doigts (non, pas de pieds !) de jardinier besogneux.
A bientôt donc.