lundi 25 février 2008

Chronique dépessivique

Parlons campagne, la campagne qui va se terminer le 16 mars contrairement à celle qui m'entoure et qui me comblera jusqu'à mon dernier souffle et qui enchantera, je l'espère, mes enfants et petits enfants longtemps après moi.
Parlons donc campagne électorale.
J'ai du mal à y croire ! Tu te lances dans un village où tu penses pouvoir amener quelques modestes choses qui te tiennent à cœur. Ton plus gros problème c'est de trouver une dizaine de personnes qui ont envie de s'investir avec toi. En face, personne ! Et pourtant tu te retrouves avec des inscriptions infamantes bombées sur le bord de la route par je ne sais (si, j'ai quand même mon idée) quel individu qui n'a même pas le courage de t'affronter en face.
Bien sûr, il faut relativiser. Après tout ce n'est le fait que d'un petit lâche qui ne signera pas son geste mais cela fait quand même mal.
Alors moi je dis "que fait Sarkozy ?"
N'est-il pas le chantre des valeurs morales ? Ne vante-t-il pas le retour aux fondamentaux de l'éducation civique ou autre ? D'ailleurs il est le premier à montrer l'exemple. Aussi vais-je me permettre de le paraphraser ( j'espère qu'il n'y a pas de copyrights).
Monsieur le président "Casse-toi petit con"
Désolé pour le coup de blues mais sûr, ça ira mieux demain.

lundi 11 février 2008

Chronique économique

J'habite au pays des moutons. Je ne parle pas des autochtones que je croise à longueur de journée dans les rues de mon village (encore qu'en février ils préfèrent pour la plupart rester au coin du feu). Non, je pense à ces ovins bêlants qui paissent paisiblement dans notre garrigue caillouteuse où ils se débrouillent pour trouver une herbe clairsemée qui donne à leur viande ce goût si caractéristique : une viande qui "moutonnège" comme ont dit chez nous.
Et pourquoi que je vous cause de ça ? j'y go (de mouton !)
Figurez-vous que ma femme (je commence à avoir l'impression d'écrire des épisodes de Colombo), ma femme donc est revenue du super marché avec une barquette de viande de ce délicieux ruminant qui affichait un prix défiant toute concurence.
Or et c'est là qu'est tout le sel (d'agneau) de l'histoire, entre-temps mon gendre, que je ne saurais trop remercier, m'avait gratifié de quelques côtes du même herbivore issues d'un élevage local mais dont le prix que je me suis empressé grossièrement de demander dépassait légèrement le triple de celui que ma femme avait dû débourser pour me moutonner (mitonner pardon) un petit plat dont elle a le secret.
Aussitôt, une idée me vint à l'esprit. Pourquoi ne pas tenter une dégustation à l'aveugle ?
Aussitôt dit, aussitôt fait. Hé bien résultat des courses (de chevaux), le mouton de chez nous, il est plus bon que l'autre.
J'entends déjà les Jean Pierre Coffe et compagnie se rengorger : "C'est ce qu'on vous dit, arrêtez de manger de la merde !"
Oui mon gars, mais si je suis tes préceptes, vu mes moyens, je mange un jour sur trois, ce qui serait peut-être bon pour mon léger embonpoint de quinquagénaire et mon hypercholestérolémie (celui-là je l'ai appris avant-hier en allant chercher mes résultats d'analyses et il est pas facile à placer dans la conversation) mais pour le moral c'est une autre paire de manches.
Alors moi je dis : "Que fait Sarkozy ?"
Nous avait pas promis d'augmenter le pouvoir d'achat ?
Je voudrais bien moi, pas arborer une Rolex ou passer mes vacances sur un yacht, mais manger du mouton qui a l'accent de chez nous, ça oui !
Je demande pas 170% d'augmentation de ma pension de retraite ! Ceci dit, si je suis conscient de ne pas faire partie des plus mal lotis, je me suis quand même levé tôt pendant 37 ans et demi et je pense que cela mérite une certaine reconnaissance.
A+

lundi 4 février 2008

Chronique domestique

Ma femme est allée chez IKEA.
Qu'est-ce qu'on en a à faire vous entends-je soupirer (pour les plus polis d'entre vous) ?
J'en serais au même point que vous si les dommages s'étaient limités à la fonte de ma carte bleue.
Mais que nenni ! Elle m'en a rapporté un carton de pièces bizaroïdes supposées, après assemblage, se transformer en un somptueux lampadaire qui viendrait assister les trois autres qui encombrent déjà notre salon ainsi que les huit lampes de chevet qui font flamber mes factures EDF.
Bon, mais ce que femme veut ...
Si ma frappe est un peu nnnnerveuse, c'est que je viens à l'instant de terminer le montage de cette merveille entamé le matin même à 7h35 (il est 16h15). J'ai pourtant suivi les trente-cinq étapes du montage scrupuleusement. J'ai travaillé consciencieusement d'une main (dans l'autre je tenais ce qu'ils appellent la notice).
Hé ben le résultat n'est pas tout à fait à la hauteur de mes espérances (de celles de ma femme surtout). C'est un lampadaire, il marche, mais il ne ressemble pas tout à fait au joli dessin qui illustre la notice. Outre le papier qui forme l'abat-jour que je me suis empressé de déchirer après 2mn30 de montage, il a un petit côté tour de Pise qui m'inquiète quant à son avenir. Peut-être est-ce dû à l'huilier que j'ai renversé et cassé en le déplaçant et qui a redonné un luisant très seyant au carrelage de notre salon. J'aurai pu, me direz-vous, m'attaquer plutôt au vinaigrier, maintenant orphelin, mais je pense que nous allons y gagner en temps (qui est de l'argent je vous le rappelle) car les déplacements du salon à la cuisine se font maintenant en un éclair, quasi automatiquement, les deux pieds au sol, à la Candéloro des grands jours.
Bref vous devez vous douter que les propos que j'ai tenus pendant ce long moment de solitude auraient fait rougir le plus vulgaire des charetiers.
Alors moi je dis "Que fait Sarkozy ?"
Devait pas nous en débarrasser de tous ces étrangers ?
Dehors les scandinaves, go home les vikings ! Je préfère m'éclairer à la bougie et puis chez nous on n'a pas six mois de nuit par an, na !