lundi 11 février 2008

Chronique économique

J'habite au pays des moutons. Je ne parle pas des autochtones que je croise à longueur de journée dans les rues de mon village (encore qu'en février ils préfèrent pour la plupart rester au coin du feu). Non, je pense à ces ovins bêlants qui paissent paisiblement dans notre garrigue caillouteuse où ils se débrouillent pour trouver une herbe clairsemée qui donne à leur viande ce goût si caractéristique : une viande qui "moutonnège" comme ont dit chez nous.
Et pourquoi que je vous cause de ça ? j'y go (de mouton !)
Figurez-vous que ma femme (je commence à avoir l'impression d'écrire des épisodes de Colombo), ma femme donc est revenue du super marché avec une barquette de viande de ce délicieux ruminant qui affichait un prix défiant toute concurence.
Or et c'est là qu'est tout le sel (d'agneau) de l'histoire, entre-temps mon gendre, que je ne saurais trop remercier, m'avait gratifié de quelques côtes du même herbivore issues d'un élevage local mais dont le prix que je me suis empressé grossièrement de demander dépassait légèrement le triple de celui que ma femme avait dû débourser pour me moutonner (mitonner pardon) un petit plat dont elle a le secret.
Aussitôt, une idée me vint à l'esprit. Pourquoi ne pas tenter une dégustation à l'aveugle ?
Aussitôt dit, aussitôt fait. Hé bien résultat des courses (de chevaux), le mouton de chez nous, il est plus bon que l'autre.
J'entends déjà les Jean Pierre Coffe et compagnie se rengorger : "C'est ce qu'on vous dit, arrêtez de manger de la merde !"
Oui mon gars, mais si je suis tes préceptes, vu mes moyens, je mange un jour sur trois, ce qui serait peut-être bon pour mon léger embonpoint de quinquagénaire et mon hypercholestérolémie (celui-là je l'ai appris avant-hier en allant chercher mes résultats d'analyses et il est pas facile à placer dans la conversation) mais pour le moral c'est une autre paire de manches.
Alors moi je dis : "Que fait Sarkozy ?"
Nous avait pas promis d'augmenter le pouvoir d'achat ?
Je voudrais bien moi, pas arborer une Rolex ou passer mes vacances sur un yacht, mais manger du mouton qui a l'accent de chez nous, ça oui !
Je demande pas 170% d'augmentation de ma pension de retraite ! Ceci dit, si je suis conscient de ne pas faire partie des plus mal lotis, je me suis quand même levé tôt pendant 37 ans et demi et je pense que cela mérite une certaine reconnaissance.
A+

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Oserais je ,au risque de passer pour une obs�d�e,souligner ton asthme chronique � l'r du Larzac...
Est-il si riche et cncentr� qu' un seul suffit l� o� d'autres en ont besoin davantage?
Quoi qu'il en soit je n'aurai pas la vanit� de te faire concurrence sur le plan de l'esprit!

Denis dit Le Sioux a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Denis dit Le Sioux a dit…
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Anonyme a dit…

La dégustation en aveugle est sûrement une bonne idée. Mais y avait-il suffisamment de goûteurs ?
Pourquoi ne pas utiliser un test plus ambitieux, avec par exemple tous les blogueurs qui te lisent ?

Denis dit Le Sioux a dit…

Attention Jean, il faut te ressaisir, tu es sur la mauvaise pente, tu es hanté par les "moutons", et tu en appelles régulièrement à Sarkosy...
Une "ouverture" est si vite arrivée.

Anonyme a dit…

Cher Koztoujour,
L'idée d'organiser une dégustation à l'aveugle avec tous mes lecteurs est certes séduisante mais conduirait, vu leur nombre, à un irrémédiable génocide ovin sur mon Larzac que je tiens à entendre toujours résonner de mélodieux bêlements.
En tout cas merci de prendre la peine de laisser une trace de ton passage sur mon blog (ce que ne font pas les quelques millions d'autres lecteurs!)

Denis dit Le Sioux a dit…

Allez Jean,cause nous de ta campagne ou de ta campagne, mais ne te trompe pas de moutons... et prends garde aux loups !