lundi 7 décembre 2009

Chronique syntaxique

Faire des promesses, c'est une chose, les tenir en est une autre.
Je me (re)lance donc dans mes élucubrations webistiques. Oui ce mot est souligné en rouge sur mon ordi, mais je m'en moque. Vais quand même pas me laisser emmerder par une machine qui voudrait m'apprendre la langue française. L'en a chié, elle, sur des bancs crasseux à traquer l'accord du participe passé ? Peut pas comprendre ce foutu engin que si je prends des libertés avec ce magnifique idiome national, c'est parce que je l'aime.
Je l'aime peut-être parce qu'il est tortueux, vicieux et qu'il continue à me piéger après pas loin de 60 ans de pratique. "Je l'aurais un jour, je l'aurais !" Que dalle, c'est lui qui m'aura toujours. Je dois être un peu maso. (Allez encore du rouge, même les abrèv's il en veut pas).
Alors oui j'assume, j'ai un peu honte d'avoir fait chier des gamins pendant toute ma carrière en tartinant de rouge leurs cahiers tachés de sueur et de larmes, mais si, aujourd'hui, quelques-uns se permettent volontairement des libertés envers l'orthographe et la syntaxe, je n'aurai pas tout loupé.
Allez-y les jeunes, le langage texto ne me dérange absolument pas, efficacité avant tout !
Mais prenez quand même le temps de caresser cette langue, de vous l'approprier. Il y a du plaisir à prendre.
Avec cette digression, je sais même plus quelle était l'anecdote dont au sujet de laquelle je voulais vous causer ! (Et là, m'a même pas foutu du rouge c't'ignare !)
Bon ben ça sera pour la prochaine fois.

4 commentaires:

Stéphane a dit…

Je suis étonné de voir que le langage texto ne te dérange pas, mais c'est probablement dû au fait que j'ai été traumatisé, du fait de ma longue existence sur la toile, par les masses d'illéttrés qui écorchent à vif la langue française sous prétexte de gagner quelques dixièmes de seconde que le pauvre lecteur perdra à déchiffrer ; et peut-on même parler de langage, face à un dialecte qui n'établit aucune syntaxe et aucune règle, sinon celle de la phonétique primaire que chacun décrit à sa façon ? Que choisir entre « cc mn onkl sava ? » et « koukou mon oncl cava ? » ?

Alors je dis non. Je crache sur cette mode qu'on tente, heureusement, d'étouffer, et je le prouve en m'exprimant tous les jours, dans les limites de mes connaissances datant du cycle élémentaire et moyen (qui sont tout de même à perpète maintenant), dans un français correct, que ce soit grammaticalement, syntaxiquement, et même typographiquement. Et je ris bien quand on me parle d'un risible gain de vitesse ; comme je dispose en tant qu'homme, de capacités cérébrales et motrices suffisantes à l'apprentissage et au maniement de nouveaux outils, j'ai, tel le Cro-Magnon aiguisant son silex, appris à mes dix doigts à connaître le clavier. Et qu'on ne vienne me parler d'une quelconque vitesse perdue à respecter ma langue natale, mes mots chéris et les chemins qui tous les jours guident mes pensées, de récents tests réalisés pendant l'ennui profond montre que je suis capable d'une vitesse de frappe qui avoisine les soixante-dix mots par minute, ce qui, avouons-le mon oncle, n'est pas négligeable.

Tout ça pour dire quoi ? Que finalement, je suis fier d'en avoir chié sur mon banc d'écolier, fier d'avoir été un cancre en conjugaison, fier d'avoir pu réfléchir sans comprendre à ses règles tordues, pour aujourd'hui manier, chaque jour en l'aiguisant, cette merveilleuse lame qu'est ma langue française.

Et en alexandrins, je vous prie.

PS : On ne saurait m'accuser d'une quelconque négligeance ortographique dans le paragraphe sus-mentionné, c'est la passion et la révolte qui guide mes phalanges. Bonjour ma colère, salut ma hargne, et mon courroux ?

Jean a dit…

... coucou !
Nous avons bien les mêmes valeurs neveu.
Par contre, je ne veux pas passer pour un ayatollah.
Cela a été dit maintes fois "l'orthographe est la science des ânes". Je m'en accommode. Mais est-ce bien une science ? Quand on sait par exemple que certains mots ont vu leur initiale transformée par les moines copistes pour pouvoir réaliser une jolie enluminure. Cherchons la logique ...
Alors faisons-nous plaisir, mais ne jetons pas l'opprobre sur ceux qui ne partagent pas notre vice

Stéphane a dit…

Et si j'ai du mal avec la troisième personne du pluriel, c mn praublaime.

Le Sioux a dit…

La langue française est une Femme :
on se perd dans sa complexité, on se régale de sa beauté, on en finit jamais de l'étudier.
Ne la perdons pas, c'est d'elle que nous sommes nés.